Bien que le match aller au Wanda Metropolitano avait donné à l'Atlético un bon matelas d'avance, on laissait volontiers un petit espoir à la Juve à la condition que Ronaldo soit dans une forme olympique. Le demi-Dieu ne s'est pas fait prier.
Apollon ? Narcisse ? Héraclès oui !
Celui qu'on pensait ne pas retrouver a brillé de mille feux hier soir à Turin. Parti à la Juve en fin de saison dernière alors qu'il accusait une baisse de forme au Real, Cristiano Ronaldo avait fait taire les critiques avec un match Galactique pour son entrée dans la Coupe du Monde et un triplé contre l'Espagne (3-3). En début de saison, le portugais a peiné à marquer son premier but et à trouver ses repères à la Juve (quelques matchs). Puis CR7 a fait du CR7, 2e meilleur buteur du Calcio aujourd'hui avec 19 buts (1 de moins que l'inévitable Quagliarella), et la Juve roule plus que jamais sur le championnat (0 défaite en 27 matchs). Oui mais voilà que Ronaldo semblait émoussé ces derniers temps, et pour cause, il dispute presque tous les matchs alors que le secret de la réussite dans le Real de Zizou était justement le repos sur certains matchs. Savoir alterner, une notion perdue donc en Italie puisque CR7 a disputé 26 matchs de Série A. Ce qui devait arriver arriva et le joueur est redevenu 'normal' depuis quelques temps, passant même au travers de son match à l'aller à Madrid, où le public l'a pris en grippe. Piqué, blessé dans son orgueil, le quintuple ballon d'Or avait donné rendez-vous aux supporters turinois, les invitant à pousser leur équipe car il promettait l'exploit, peu importe que la charge de travail soit colossale. CR7 dit et fait ! Là où certaines phrases sonnent creux lorsqu'il s'agit de promesses de footballeurs (Pat Evra bonjour) Héraclès était bien là. Il a même nettoyé les cages d'Oblak comme les écuries d'Augias. D'un bond de Titan et d'une tête de bélier le Héros a propulsé le ballon au fond et Juanfran dans l'inframonde , 1-0. Défiant les lois de la physique il a récidivé de la tête en envoyant depuis le ciel un ballon éclair qu'Oblak n'a pu atteindre qu'une fois la ligne franchie. Dès lors la vie de l'Atlético ne tenait qu'à un fil. Oblak le tentaculaire et sa défense à 10 têtes n'ont rien pu faire. Pour finir, le champion a défié une dernière fois Oblak au centre de l'arène (ou plutôt de la surface), pénalty ! Le couperet tombe, 3-0, les colchoneros sont éliminés, Nom de Zeus ! Héraclès est fêté par ses compères et les mortels postés en tribune dans un tonnerre d'applaudissements. Stats en Champions League : - 124 buts (soit 6 de plus que l'Atlético dans son Histoire) - 8e triplé, (record à égalité avec Messi) - 77 fois décisif en 77 matchs à élimination directe (63 buts et 14 passes décisives) Si parmi les travaux du soir Hercule a su booster de 16% l'action de la Juve en bourse, l'exploit le plus impressionnant reste d'avoir capturé celles du taureau argentin.
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