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Monsieur 10/10

Dernière mise à jour : 6 juin 2020

Monsieur 10/10 (ou 100%, c’est selon), est né un 10/10 et s’appelle Didi, comme un écho de son cher Brésil. J’ai nommé, Didier Roustan. Je ne vais pas refaire la biographie mais tenter de vous faire comprendre (pour les non-initiés), ou rappeler (pour les braves), pourquoi ce cher Didier mérite qu’on ne passe pas cette journée sans l’honorer.


 

Il s’agit ici de Monsieur Roustan mais pas uniquement, il s’agit du football, du sien, du votre, de celui que vous aimez, de celui que vous connaissez, ou plutôt, que vous pensez connaître.

L’amour Foot Le football est affaire de passion, de sentiment, et par définition il pousse à la déraison. Le supporter, de club ou de sélection nationale, se nourrit d’émotions, positives ou négatives. Il connait euphorie et détresse, il se gargarise en s’appropriant des résultats, se défausse de tous les maux et se complaît parfois, (souvent ?) dans la mauvaise foi, consciente ou non.

Didier n’échappe pas à l’ivresse de la passion, mais son amour ne porte pas le nom d’un club ni les couleurs d’une seule nation. Didier a pour amour le foot, point. C’est dans sa totalité que Monsieur 10 sur 10 conçoit le football, appréciant ce qui mérite de l’être là où il se trouve. Comme pour la musique, le cinéma etc… L’exercice du métier de journaliste est dès lors une démarche sincère, au service du football et de sa bonne santé.

Le sage Pour savoir quel rapport précis l’individu entretien avec l’objet de son désir, une interview portrait (touchante pour ma part) réalisée par So Foot est consultable ici : https://www.sofoot.com/didier-roustan-le-football-a-ete-mon-sauveur-448052.html Si vous êtes de ses fameux ‘braves’ - comme il aime désigner la communauté avertie qui suit régulièrement ses productions (vidéos, Podcasts…) - vous en apprendrez un peu plus sur sa jeunesse éventuellement, mais vous ne découvrirez pas l’homme et ses convictions, qui s’adresse déjà à vous sans filtre, et qui enrichit à longueur de temps ses analyses et avis de récits passionnants d’expériences personnelles. Cette capacité à raconter des histoires, et ce vécu, ne sont pas là pour meubler ou se mettre inutilement en scène, contrairement à ce que l’on peut déplorer dans beaucoup d’émissions de télé/radio. Et on en vient donc au plus important : l’authenticité. Il y a l’authenticité de l’homme oui, mais surtout celle du discours, dont le but final est de ?... Préserver l’authenticité du football.


La double transmission En introduction, j’évoquais ta sensibilité - on est entre braves amoureux de foot, disons nous ‘tu’ -, ta connaissance du ballon, et ta passion pour ton jeu. N’as-tu pas évolué avec le temps, dans ta perception de ce qu’est le foot ? Enfant ou ado ton émotion était débordante, une élimination cruelle de ton club t’arrachait le cœur et tu en as pleuré peut-être. Le temps, tes expériences de la vie en tant que personne et en tant que fan de foot t’ont fait relativiser. Cette évolution te fait porter un regard différent, sur ce que tu pensais être à l’époque la vérité du foot. Tu t’es rendu compte qu’il n’y a pas en fait que cette ‘évolution personnelle naturelle’ qui a modifié ta vision. C’est ta manière de consommer le foot qui contribue à te forger de nouvelles connaissances, et ces données-là modifient inéluctablement ton point de vue. Ta consommation c’est quoi en fait ? Ce sont les diffusions des matchs, les autres équipes et championnats que tu découvres, observes, et compares à ce que tu connaissais déjà, c’est ta documentation personnelle pour appréhender un peu plus ton sport, et enfin, ce sont les médias. Et nous voici dans la transmission, l’enjeu de tout domaine pour 'trouver la voie'.

Le niveau de connaissance est proportionnel au niveau de l’enseignement. Le football, très présent dans la société fait partie de la Culture. Son Histoire est riche, jonchée de clins d’œil à d’autres domaines culturels qui se croisent avec lui. Le football est affaire d’identités, de valeurs rattachées à des lieux, des rites, des couleurs, des sons, des visages… La profondeur, le sens du football résident dans ces notions-là, d’Histoire, d’identité, et c’est ce que l’on appelle « La culture foot ». Cette « culture foot » ne s’invente pas, elle se transmet. Comme tout objet de valeur, on ne peut pas la maltraiter si l’on veut qu’elle demeure intacte et réelle. Etre approximatif ou peu regardant sur le contexte de l’Histoire pour traiter l’actualité, c’est déjà détruire la culture et faire offense au foot.

Tu auras cerné ce paysage médiatique boursouflé, qui déborde « d’émissions kleenex » et dégouline des préoccupations de tout ce qu’on peut pécher en surface. Pour obtenir réparation à l’outrage causé au ballon, il faudrait fuir ces programmes qui reposent sur le fameux ‘buzz’ et ne jurent que par l’audimat (quitte à surjouer les critiques mesquines et à s’autoriser quelques nombreux mensonges). Chance, des alternatives existent et Didier Roustan dit ‘Didi’, en est une bénie. L’authenticité dont je parlais comme moteur de son œuvre est motivée par ce souci précis d’inculquer ce que j’appellerai « la culture foot entière et exacte ». Voici un travail minutieux et honnête, qui transpire autant la connaissance que la bienveillance. Le savoir encyclopédique est dispensé avec une originalité sans limite, dans des formats qui sortent du cadre de la triste norme, et s’oppose fièrement aux multiples émissions qui se nourrissent de et alimentent les odieuses dictatures du résultat et de l’audience. Le prof non mathématique est au service de l’élève, et il ne le prend pas pour un demeuré qui ne pigerait pas un mot de tactique ou même une référence culturelle. Car oui, parler foot pour Monsieur 10/10 c’est bel et bien parler Culture, et c’est en jonglant avec tous les arts que le maître Jedi nous plante le décor le plus propice, pour avec précision à ses padawans le pourquoi du comment faire intégrer. S’attaquer à l’actu avec Didi 10/10 c’est s’impliquer à 100%, et gratter à sans fin. On va au bout des choses, on réfléchit, on progresse, et c’est bon. Avec Monsieur Roustan, le professeur de plongée, on se rend dans les profondeurs du passé pour éclaircir le présent. Grâce à lui tu ne barboteras plus en surface dans la crasse des émissions malhonnêtes.

Le mot juste est transmission, et quand le druide transmet, on prend. La double transmission que j’estime provient justement de celle que l’on a pour lui. Quelqu’un qui donne tant, de temps (pour ses productions mais aussi pour échanger avec les passionnés), et d’énergie, suscite forcément une grande estime. Ses ‘braves et bravettes’ lui sont fidèles aussi parce qu’ils trouvent là quelqu’un qui leur parle avec simplicité, proximité, et qui prouve qu’on peut non seulement être très exigeant sur le fond, drôle sur la forme, mais aussi disposer d’une grande notoriété et être sympathique avec les gens. En tous ces aspects nul doute que Monsieur 10/10 est une prodigieuse exception, source d’une immense inspiration, et qu’il pousse bien évidemment des passionnés à contribuer eux aussi à cette sorte de protection du patrimoine. Puisse cette transmission générer des journalistes à son image au nom de la qualité de nos médias.


Nous sommes le 10 Octobre 2019 Aujourd’hui Didi a dix ans. Vous savez que ce n’est pas vrai, mais il a dix ans, et il continue les billes plein les poches à nous parler de ses 10 et leur cerf-volant. Le génie de Brazzaville souffle ses 62 bougies (comme le département du Pas de Calais, qui n’a absolument rien à voir avec le sudiste), et l’heure est à honorer ce Grand citoyen du Monde, Défenseur clairvoyant du Foot. Artiste engagé, c’est toujours avec le recul et une parfaite maîtrise des mots qu’il allie habillement passion et raison. Ooooon ne refera pas le monde, alors, citoyen Roustan, Didi l’engagé, Monsieur 10/10, merci pour tout, et au nom de tous les braves et vrais passionnés de football, passez un très bon anniversaire.

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