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Olympique Lyonnais - Que demande le peuple ?

Dernière mise à jour : 6 juin 2020

Nous voilà fixés ! Bruno Genesio ne sera pas l’entraîneur de l’OL la saison prochaine. Alors qu’on attendait des probables rebondissements ou une conclusion claire aux propos tenus par Jean-Michel Aulas à propos de la prolongation ou non de son coach, c’est ce dernier qui a mis fin au feuilleton. Bien, et maintenant, quoi ?



 

Si la situation est tout à coup plus claire, elle n’est pour autant pas réglée. Voici l’OL à un tournant.

Tournant de la saison déjà : cette annonce permettra-t-elle de ramener l’implication des joueurs et le calme dans les tribunes ? Probable. Il est primordial pour le club de conserver sa 3e place au classement, permettant une qualification directe (selon les noms des vainqueurs de C1 et C3) ou indirecte pour la Champions League.

Tournant dans sa politique : le choix du futur coach démontrera les ambitions de la direction lyonnaise. Depuis 2010, Lyon a fait du made in Lyon. L’effectif se renforçait en interne par une formation qui s’est avéré très efficace, et le poste de coach revenait systématiquement à des anciens joueurs peu expérimentés ou débutants (Garde/Fournier/Genesio). Si l’OL a dû composer avec ‘les moyens du bord’ le temps d’investir et d’attendre la livraison de son Grand Stade, ce temps est derrière lui. L’effectif qui s’étoffe peu à peu avec des joueurs étrangers internationaux atteste de ce regain de capacité financière. Alors que le Président avait fait miroiter dès Décembre 2015 l’éventualité de miser sur « un grand coach », les supporters devraient logiquement espérer que cette perspective se concrétise cette fois-ci.

Et ces supporters alors, qu’on feint trop souvent de consulter, que veulent-ils ? Voyons ce que le public aimerait voir à l’OL.

Sondge réalisé sur Twitter pour tenter de capter la sensibilité des supporters et autres suiveurs de l’OL et du foot français. *Précision 1: # utilisés : OL, Lyon, Ligue1, puis élargis à Champions League et partage sur l'ensemble des grands médias foot français. *Précision 2: tous les sondages ont affiché une tendance stable du début à la fin sauf le dernier sondage (reprécisé en fin d'article).

Que demande le peuple ?

Un petit rappel d'abord. On entendait souvent dans les médias que les supporters désirant un changement de coach étaient minoritaires. Que disait donc le peuple en avant match de la fameuse demi-finale de Coupe de France contre Rennes ?

Et à quel point exactement était-il désireux de cela ?

Cette volonté de sacrifice ressemble fort à l’expression d’une profonde conviction. « Un mal pour un bien » en somme.

Le peuple a parlé, il faut un nouveau coach. Oui mais encore ? Qui ?

Dans un premier sondage vérifions si les supporters s’en prennent à Genesio l’homme, ou bien à un profil qui ne colle pas à leur idée de ce que doit être leur club.


Le score est sans appel. Il semblerait que les supporters attendent ce qui leur a été promis à l’Hiver 2015. Explorons tout de même toutes les pistes afin d’écarter toute contradiction.

Julien Stéphan points forts : a retapé Rennes, dominé largement Arsenal en 1/8 aller de C3, battu l’OL en 1/2 de Coupe de France, + une vraie expérience avec les jeunes (3 ans avec la réserve de Rennes). points faibles : Il n’a officié qu’une demi-saison au plus haut niveau, avec 3 points pris lors des 5 derniers matchs de L1 à voir comment se terminera la saison.

Patrick Vieira points forts : plus expérimenté à la tête d’une équipe pro, une formation dans un grand club européen (City), et une expérience à l’étranger (New York City), + un passé de champion, l’OGC Nice est toujours en course pour une place européenne points faibles : des résultats en dents de scie avec l’OGC Nice et des accrochages avec des joueurs

L’un et l’autre récoltent presque le même nombre de voix (73 et 65).

Thierry Henry Très peu de temps à Monaco et des résultats compliqués. S’il est difficile de jauger sa part de responsabilité dans les mauvais résultats ses erreurs de communication semblent irréfutables. Avec 38 votes, 20% des personnes sont toutefois prêtes à donner sa chance à l’ancien gunner.

Gérald Baticle Désire-t-il être entraîneur ? Peu importe, on ne savait pas non plus pour Genesio alors qu’il était lui-même adjoint d’Hubert Fournier. Cette proposition visait à représenter un profil comparable à celui de Bruno Genesio lors de sa nomination comme numéro 1 en Décembre 2015. Bon dernier, avec seulement 8% (15 votes) voilà qui confirme le refus catégorique du profil « à la Genesio ».

Voyons maintenant l’intérêt parmi une sélection de coachs étrangers peu ou pas expérimentés.

Les 4 coachs correspondent à 4 profils proposant une déclinaison d’expérience d’environ 265 matchs (Gallardo), 130 matchs (Nagelsman), 55 matchs pour Heinze, 0 match (Juninho).

Juninho haut la main. Avec près d’un vote sur deux, l’ancien lyonnais bénéficie d’une cote indiscutable. Grand favori malgré son inexpérience, les supporters semblent prêts à accueillir un ancien joueur de l’OL comme coach débutant, à condition qu’il renvoie aux plus belles heures du club.

Pour les 3 autres coachs l’ordre du classement va là encore dans le sens de favoriser l’expérience. Heinze ne bénéficie visiblement pas de sa connaissance de la L1 pour compenser sa faible expérience aux yeux des votants.

Face à la cote attendue de Juninho, Gallardo obtient tout de même un score proche du tiers des votes, signe d’un réel intérêt pour El Muñeco.


Voyons maintenant l’intérêt des aficionados et autres supporters à propos des coachs français expérimentés. Cette sélection de 4 coachs comprend les 3 noms qui reviennent régulièrement dans les médias ainsi qu’Arsène Wenger (qui est finalement libre n’est-ce-pas).

La présence d’Arsène Wenger servait d’une part à jauger l’attrait de cette possibilité mais également à vérifier la popularité de Laurent Blanc face à un coach qui lui aussi a entraîné un grand club européen. Arsène Wenger remporte de nombreuses voix, mais c’est bien Laurent Blanc qui s’impose avec 50% des voix (178). Le résultat est parlant. L’expérience et le palmarès en club n’ont laissé aucune chance à Christophe Galtier et Hervé Renard. Même test avec les coachs expérimentés étrangers

Le nom de Benitez venait d’être repris par tous les médias et ce sondage était lancé. Ici on retrouve par ordre alphabétique, Rafael Benitez (rumeur du moment donc), comparé à 3 autres profils que sont ceux de : - Gian Piero Gasperini, très expérimenté et peu titré (champion Série B et Tournoi de Viareggio), grande expérience avec les jeunes, et un jeu qui a surclassé l’OL de Genesio en 2018 - Jorge Jesus, (courte rumeur récente à Lyon), très expérimenté et très titré - Manuel Pellegrini, très expérimenté, très titré, et qui tout comme Benitez a entraîné et gagné avec un top club européen.

Verdict, les résultats respectent visiblement le prestige du palmarès. D’abord Benitez (le pluri-vainqueur européen), puis Pellegrini (champion de la médiatique Premier League avec City, plus nombreux titres dans différents pays et épopées européennes marquantes), ensuite Jesus (grand vainqueur au Portugal et pluri-finlaiste européen), et enfin Gasperini (l’entraîneur d’un Atalanta Bergame au jeu prometteur mais au maigre palmarès). Les votants semblent encore une fois confirmer le souhait de départ, de miser sur une expérience concrète et une preuve de réussite.

Nous voilà donc avec 4 finalistes, un par catégorie :

Laurent Blanc remporte le scrutin haut la main avec plus d’une voix sur deux. Voilà qui démontre que la plupart des votants n’ont rien contre les coachs français, qu’ils sont même capables de préférer malgré un palmarès inférieur (Blanc-Benitez). On apprend aussi que Juninho bénéficie d’une telle reconnaissance qu’il devance Rafael Benitez. Le profil de Julien Stéphan ne fait pas le poids, et prouve que l’expérience est primordiale pour convaincre les supporters (à une exception près nommée Juninho).

Ne sachant tout d’abord pas si la star lyonnaise est partante pour devenir le coach de son ancien club, il convient de prolonger notre enquête.

Repêchons alors celui qui est arrivé second derrière Juninho au sondage des coachs étrangers peu expérimentés. Confrontons Marcelo Gallardo à Laurent Blanc, grand vainqueur de la série de sondage.

Patatra. Gallardo écrase Blanc. Le profil de Gallardo alliant succès et nouveauté semble convaincre davantage. Double vainqueur de la Libertadores, l’avantage à Gallardo vient peut-être de ce résultat en compétitions continentales, à moins qu’il ne provienne de la réputation du jeu de son équipe (possession et offensif) qui a fait l’unanimité très vite, ainsi que son travail avec les jeunes joueurs. Sans doute un peu de tout cela. La nationalité de l’entraîneur n’est donc certainement pas un critère déterminant en tout cas compte tenu des résultats des deux ultimes sondages. Entre temps est apparue la rumeur Mourinho, largement reprise par le public. J’ai donc voulu vérifier la popularité de l’éventuel futur ‘Special-Rhône’.

Surprise, malgré sa baisse de forme Mourinho jouit toujours de sa réputation, et semble convaincre davantage que les autres favoris.

Mais, si une telle rumeur semble possible aux yeux du public malgré les prétentions salariales, évaluons donc le choix de celui-ci parmi 4 coachs libres.

Mourinho sort là encore premier face à Antonio Conte. Soit. Nous nous arrêterons là en ce qui concerne la rumeur portugaise, ainsi que les souhaits de coach.

Penchons-nous maintenant sur la direction. Car si l’OL va avoir besoin d’un coach, ne serait-il pas nécessaire de profiter de cette transition, pour en faire un réel tournant plus profond dans la politique sportive du club ? Etat des lieux :

La confiance en la direction du club semble sérieusement entamée, tout du moins dans sa configuration actuelle et son organigramme.

Les supporters pensent-ils que leur Président partage l’avis que l’heure est au changement ?

Pas vraiment.

Et quelles seraient leurs décisions à la place du président dans ce cas ?

Très bien mais qui ?

7% des votants désirent un autre choix, sans préciser pour autant lequel. (Monchi a été cité, mais il s’est engagé avec Séville). Le score de Gérard Houllier traduit cet avis que le peuple exige de nouvelles têtes. Ainsi Arsène Wenger lui est largement préféré, et comme on pouvait s’y attendre, Juninho, annoncé à ce même poste il-y-a 2 ans, arrive en tête. Résumons :

Le public attend une réelle preuve d’ambition, qui va de la venue d’un coach renommé à la refonte de l’organigramme en passant par la nomination d’un Directeur Sportif auquel le président devra concéder un vrai pouvoir. Pour autant, le public à 75% opine que JMA n’est pas disposé à prendre les mesures estimées nécessaires.

L’adoption d’une telle politique sportive serait doublement positive pour le prochain coach, qui bénéficierait d’une part d’un meilleur rayonnement du club, et d’autre part d’un climat local totalement apaisé. A la croisée des chemins, le président de l’OL peut faire des choix forts qui trancheraient avec le passé et amélioreraient grandement son image et ses rapports avec les supporters.

Où en est sa popularité d’ailleurs concrètement ?

D’abord, ce sondage (lancé hier 18 Avril et toujours en cours) semble intéresser beaucoup de monde. Ensuite, même si on savait d’après les sondages sur l’organigramme que les supporters (3 sur 4) ont globalement une vision qui diverge largement de celle du président jusqu’ici, on pouvait quand-même supposer que la grande majorité lui apportait toujours son soutien compte tenu de son passé depuis son arrivée au club en 1987.

Il n’en est rien visiblement. Les résultats ont oscillé entre 54% et 61% en sa faveur jusqu’ici.

Gone d’Amiens nous apporte une précision qui confirme ce qu’on pouvait imaginer quant à l’importance des choix à venir.

Sans oublier que le premier enjeu - de taille - est de ne pas conclure l’ère Genesio avec une 3e place qualificative pour la Champions League perdue au profit de l’OM, ou de… Saint Etienne.

(sondage toujours en cours) La tendance indiquait un podium pour Saint-Etienne jusqu’à la moitié des votes, avant de pencher largement en faveur de l’OL dans les 24h précédent la réception d’Angers. Un regain de confiance des gones qui ont annoncé un retour à la normale en tribune ?

L’avenir nous fixera très prochainement sur ce premier enjeu. (Plus que 6 Journées de championnat).

Reste à savoir vers quoi Jean-Michel Aulas va orienter son club et le souvenir qu’il laissera à ses supporters.

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