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QATAR – A LA CONQUÊTE DU FOOTBALL MONDIAL

Haie d’honneur pour le Japon, le Qatar est bien champion ! Focus sur le processus en cours du Qatar on Tour.

QATAR HÉRO

Intouchable, la sélection a traversée l’Asian Cup avec grâce jusqu’au Graal. Vainqueur tour à tour du Liban, de la Corée du Nord, de l’Arabie Saoudite, de l’Irak, de la Corée du Sud, des Emirats Arabes Unis et du Japon, le Qatar version 2019 semble irrésistible. L’équipe du sélectionneur Felix Sanchez Bas a tout simplement remportée l’intégralité de ses matchs, 7 sur 7, et n’a encaissé qu’un seul but, lors de la finale (3-1).

Comme un poison dans les EAU

La demie finale face au rival géopolitique et organisateur (Emirats Arabes Unis) est un symbole fort de la réussite du Qatar. L’affiche qui focalisait l’attention s’est soldée par une correction du pays organisateur 4-0, éjecté de sa coupe par un ennemi triomphant. Affichant une qualité tactique supérieure aux standards de la compétition, le champion a séduit, par son jeu, sa maîtrise du contre, et ses individualités.

Monter les marches, tendre ses mains pour recevoir un trophée, puis se diriger vers le point photo, monter les marches, tendre ses mains pour recevoir un trophée, puis se diriger vers le point photo.

Double protocole pour l’homme qui a survolé la compétition. Almoez Ali, dont le nom a été cité deux fois de suite au micro, finissant meilleur buteur (9 buts), et élu meilleur joueur réalise deux fois le parcours du récompensé, de quoi avoir les bras quelque peu encombrés au moment de soulever la coupe en équipe.

QATAR - ACTE DE NAISSANCE(S)

Constituée en 1960 et affiliée à la FIFA depuis 1970, la sélection n’avait jamais dépassé le stade des quarts de finale en Asian Cup (année 2000, puis en tant qu’organisateur pour l’édition de 2011).

2019, naissance d'un palmarès Cette fois les Maroons tiennent leur premier succès significatif, imitant la génération U19 de 2014.

Qatar réticence :

Depuis l’arrivée du Qatar dans le football européen les réactions ont été diverses et multiples. Entre mise en place d’un business avec les clubs majeurs et stratégie globale de soft power, le public et les entités sportives se sont souvent montrés hostiles. Concernant la politique de la sélection nationale, si les objections visant le principe de naturalisation sont classiques, les allusions au dopage se sont propagées ces derniers jours suite à la victoire.

S’il convient de ne pas s’attarder sur la plupart des allégations du genre, il y a toutefois une zone d’ombre qui subsiste. Il s’agit d’un recours des Emirats Arabes Unis, qui visait deux joueurs naturalisés. Les règles de la FIFA sont claires, 4 critères permettent à un joueur étranger d’être naturalisé au Qatar (être né sur le sol, avoir un de ses parents né sur le sol, avoir un de ses grands-parents né sur le sol, ou avoir vécu de manière continuelle au Qatar pendant une durée d’au moins 5 ans depuis sa majorité).

Les Emirats Arabes Unis accusent deux joueurs de ne pas respecter ces critères, à savoir Bassam Al-Rawi (né en Irak) et le génial Almoez Ali (né au Soudan). Le Qatar a produit des certificats de naissances des mamans des joueurs, en revanche les autorités irakiennes semblaient pouvoir affirmer que la mère de Bassam était née en Irak.

Si l’Irak avait pointé le problème du doigt au moment d’être éliminé par le Qatar en 8ede finale (sur un but de…Bassam) il n’avait pour autant pas fait appel. C’est ce qui le différencie des EAU, qui eux une fois éliminés en demie finale, ont bel et bien fait appel auprès de l’AFC (Asian Football Confederation), laissant planer le doute d’une disqualification du Qatar à la veille de la finale. L’AFC a finalement rejeté la plainte.

Le Qatar a pu ouvrir son palmarès (3e équipe à remporter la compétition pour la première fois sur les 4 dernières éditions, avec Irak 2007 et Australie 2015). S’il peut se targuer aujourd’hui d’être la 9e nation à remporter la compétition ses concurrents attendent un éclaircissement concernant les dossiers des deux joueurs.

QATAR À JOUER

Du jeu svp ! La victoire sportive n’est pas le fruit du hasard. Le Qatar développe une stratégie sur le long terme, à l’accent ibérique notamment. Felix Sanchez Bas, sélectionneur actuel et désormais titré, est un barcelonais qui a dirigé les U19 du Barça de 1996 à 2006. Les dirigeants qataris l’ont recruté dès 2006 pour son Aspire Academy, puis il s’est chargé successivement des U19, U20 et U23 du pays avant de prendre les commandes de l’équipe A en Juillet 2017. Ce travail de longue date a permis d’aligner aujourd’hui une équipe cohérente, solide et efficace.

QATAR D'EMBARQUEMENT

De l’Asian Dream à l’American Dream ? Qatar par-ci, Qatar par-là, sur le toit de l’Asie désormais, et invité à poser ses valises en Amérique du Sud. Invité par la CONMEBOL (tout comme le finaliste japonais) pour disputer la Copa America 2019 au Brésil et placé dans une poule relevée où figurent l’Argentine, la Colombie et le Paraguay, les sud-américains sont prévenus, il ne faudra pas sous-estimer le néo champion d’Asie.

Présent sur tous les tableaux, la stratégie du Qatar est plus que jamais internationale et son influence dans le football illimitée. (Lors de l’Asian Cup le sélectionneur portugais de l’Iran Carlos Queiroz a d’ailleurs révélé que le Qatar a pris en charge tous les frais de la sélection iranienne).

QATAR – WC (ROAD TO WORLD CUP 2022)

Si l’objectif du Qatar d’utiliser le foot comme vitrine semblait atteint avec l’attribution du Mondial 2022, aujourd’hui nous pouvons constater que la réussite dépasse de loin la simple exposition médiatique. La réussite sportive est au rendez-vous et la manœuvre diplomatique pilotée d’une main de maître. A voir jusqu’où ira le Qatar durant les 3 années qui nous séparent encore de la grand-messe du football organisée chez lui.

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