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BOCA JUNIORS – RIVER PLATE, SUPERFINALE INTERSIDERALE

Dernière mise à jour : 22 août 2019

Finale historique de la légendaire Copa Libertadores. Premier Superclasico, "Le match du sicèle" . Si l'Argentine entière est figée, l'Amérique latine (et les autres continents) captivée(s), et certains de nos pays voisins très concernés et excités, pourquoi l'événement n'est-il qu'à peine cité par nos médias français? Cette négligence risque de laisser nos fans de foot et autres suiveurs passer à côté de l'Histoire ! Secouerons ceux qui ne seraient pas informés de la date, ceux qui penseraient qu'on peut décréter aimer le foot sans se préoccuper de Boca et River et leur Superclasico infernal et ceux qui n'oseraient pas regarder cette finale sous prétexte de ne pas suivre le foot argentin.



EVÉNEMENT INTERSIDÉRAL, FAUT-IL S’EN CONVAINCRE ?

Superclásico vs Clásico :

Deux clubs d’une même ville, une capitale, dans notre équivalent européen (C1) nous avons eu le cas récent du Real-Atletico en finale (double ration). Mais comme chacun sait, Boca - River correspond davantage au Clásico  Barça - Real qui fascine la planète foot. Or, cette finale n’a jamais eu lieu en Europe! Pas faute d’avoir essayé…

Depuis 2010, voilà 8 saisons que les géants espagnols se présentent de manière ininterrompue en 1/4 de finale de C1. Sur ces 8 campagnes, nombreuses sont les occasions où l’on s’est pris à rêver d’un choc en finale, sans succès. Pire, les deux colosses ne se sont affronté qu’une seule fois ! (lors des demies finales 2010/2011) La complexité de la compétition ne faisant que repousser sans cesse un événement qui n’existe encore que dans l’imaginaire des amoureux de foot, des passionnés, et même chez le téléspectateur occasionnel, qui attendait un duel au sommet, impliquant les fameux Messi et Ronaldo d’un Barça et d’un Real vampirisant leur sport et accaparant tout l’intérêt.

63 éditions, 46 participations madrilènes, 26 participations barcelonaises, 8 saisons de suite abonnés aux 1/4 (minimum), ZERO confrontation en finale. Faut-il s’en réjouir ? La réponse semble évidente, et si tous les aficionados avec leur cœur répondaient comme un seul homme, il y aurait de quoi faire frémir quelques sismologues.

SUPERCLASSIQUE, MAIS INÉDIT…

En parlant de mesures ! Mesure-t-on bien, ici chez nous, l’impact de cette SuperFinale ? Si la distance atténue bien la sensation d’un séisme, en quoi peut-elle atténuer un sentiment ? S’agit-il d’un blocage physique, un phénomène scientifique, ou d’un manque de foi ? Peut-on décemment rester hermétique à cette vague de chaleur qui vient fendre l’Atlantique et la monotonie, propulsée par les clameurs des hinchas, dans un tourbillon envoutant ? Cette ferveur latine mêlant orgueil, espoir et allégresse, qui invite à partager la douce euphorie d’un rêve fou exaucé. Le soleil a rendez-vous avec la lune, et cette fois la lune viendra !

59e édition, la Libertadores tient enfin son Superclásico en finale. 35 participations pour les rouges et blancs, 26 participations pour les jaunes et bleus. Pour cette dernière édition de la formule avec finale à double confrontation (une seule manche à partir de l’an prochain, qui aura lieu à Santiago du Chili), les deux frères ennemis River et Boca vont lutter pour s’adjuger respectivement leurs 4e ou 7e Copa Libertadores.

Une victoire permettrait à Boca Juniors d’égaler son voisin argentin Independiente (autre club de la capitale argentine), qui lui, détient le record absolu de 7 victoires (en autant de finales disputées pour « Le Roi des Coupes »).

UN CONTEXTE CONVAINQUANT ?

Si River a remporté l’édition 2015 face aux Tigres de Gignac, Boca n’a pas soulevé le trophée depuis l’édition 2007 (face à Grêmio) avec un Juan Roman Riquelme héroïque sacré meilleur joueur de la compétition, imitant les vainqueurs de 2003 dont Carlos Tevez faisait déjà partie ainsi qu’un certain Guillermo Barros Schelotto (entraîneur actuel), qui retrouveront 15 ans après le parfum de la finale. Ce même Riquelme, toujours présent et capitaine lors de la dernière finale disputée par le club xeneize en 2012, défait face aux Corinthians, dans une période où le Brésil s’est accaparé le trophée (de 2010 à 2013). L’Argentine qui revenait sur le devant de la scène depuis 2014 enfonce le clou cette année en qualifiant deux clubs en finale aux dépens de… deux clubs brésiliens (Grêmio et Palmeiras).

Boca, le vent en poupe, fort de 3 titres de champion d’Argentine en 4 saisons, double champion en titre, se présente toutefois face à son rival avec un certain déficit psychologique. L’équipe de Schelotto vient d’enchaîner pas moins de 3 défaites en Superclásico au cours de l’année 2018, comprenant une défaite en Super Coupe d’Argentine (finale), et le tout sans avoir passé le moindre but au portier des Millonarios. Cette défaite en finale démontre encore une fois l’efficacité des équipes de Gallardo en coupe et dans l’approche de leurs finales avec un palmarès conséquent depuis sa prise de fonction en 2014 : -Copa Sudamericana 2014, Recopa Sudamericana 2015, Libertadores 2015, Copa Argentina 2016 et 2017- pour une seule finale perdue, à savoir face au FC Barcelone lors du Mondial des clubs 2015.

Demi-finaliste en 2017, Gallardo – vainqueur en tant que joueur lui aussi, en 1996 – le spécialiste des coupes sera peut-être absent sur le banc en finale, suite à sa présence dans les vestiaires à la mi-temps de la demie finale retour contre Grêmio malgré une suspension. Cela empêchera-t-il ses ondes de vainqueur de coupes de descendre sur la pelouse ? Des ondes qui pourraient bien être court-circuité néanmoins par l’atmosphère électrique d’une Bombonera revancharde qui sera le théâtre de l’Acte I de ce rêve éveillé que vont vivre les argentins, et vous avec si vous le souhaitez.

Cette enceinte bleue et jaune incomparable, chargée de souvenirs divins et autres débordements, comme le 14 Mai 2015 lors du dernier Superclásico en Libertadores – dont 9 des protagonistes occupent toujours les rangs des deux équipes¹ – où les joueurs de River s’étaient faits asperger de gaz lacrymogène dans le tunnel, ce qui avait valu à Boca une disqualification, privant les fans et le Monde de 3 « super-mi-temps ».

3 ans après, le spectacle ne peut nous échapper. Le rendez-vous est pris, le choc des titans aura bien lieu. Le cœur de l’Argentine palpite déjà et l’attente semble interminable. Profitons de ce temps qui nous est donné pour mesurer le phénomène, ce spectacle démesuré qui se profile, ce temps suspendu de la Boca jusqu’à Nuñez (quartier de River Plate), ce parfum de calme avant la tempête. Rendons nous compte que si le Clásico nous fuit en C1, les Dieux du football nous font l’offrande du Superclásico, et même de deux pour le prix d’un. Les 10 et 24 Novembre l’Histoire du foot argentin, de la Libertadores et du football mondial s’écrira devant nos yeux. Faut-il s’en réjouir ?

¹ : Fernando Gago, Cristian Pavon, Pablo Pérez, Gino Peruzzi (côté Boca) / Jonathan Maidana, Gonzalo Martinez, Camilo Mayada, Rodrigo Mora, Leonardo Ponzio (côté River)

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