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Une Histoire de cœur

Dernière mise à jour : 6 juin 2020

L'Amérique du Sud... ses couleurs, ses chants, sa joie...sa souffrance aussi, la puissance d'un désarroi révolutionnaire ici, d'un séisme économique chez le voisin, ou le simple cri de la nature. L'Amérique du Sud c'est une force humaine en perpétuel mouvement, un tourbillon de sentiments et de convictions. Et dans ces conditions l'orgueil peut parfois l'emporter sur la raison, comme en 1930.


 

La Copa América; quel beau reflet. Son Histoire est faite de rebondissements, de modifications, de surprises... bref elle est tout sauf linéaire.

Des participants capricieux Ainsi la compétition a vu son nombre de participants osciller sans cesse, ce qui entraîna des ajustements de format de temps à autres. Par exemple en 1925, seulement 3 des 5 nations de la CONMEBOL prenant part à la compétition, la confédération a dû programmer des matchs aller-retour pour donner du sens au tournoi. On boude, on s'offusque, et les cas de participations 'faussées' ont été nombreux. En 1959 en Argentine, le Brésil a envoyé une sélection de l'Etat du Pernambouc en guise de seleçao. On craint aussi parfois pour sa sécurité (Argentine et Canada 2001), et on se désiste d'une Copa en Colombie. Les forfaits et désistements à répétition (surtout dus à l'instabilité politique de certains pays organisateurs) ont conduit en 1967 à la presque mort de la compétition. La mort de sa première version est bien réelle en tout cas. Il aura fallu du temps pour remobiliser tout son monde et trouver un format convenable pour redémarrer la compétition sous la nouvelle appellation 'Copa América' en 1975 (tous les pays sont qualifiés et il n'y a plus de pays organisateur). La rupture de 1930


Quand on aime on ne compte pas n'est-ce pas ? Et la CONMEBOL ne se modérait pas, depuis la création de son 'Campeonato Sudaméricano de Selecciones' en 1916 la confédération a organisé le tournoi tous les ans (excepté 1918 et 1928). Et sur les 12 premières éditions deux monstres se sont illustrés. L'Uruguay avait déjà glané 6 titres lorsque l'Argentine dépassait le Brésil en 1927 avec son 3e trophée, puis son 4e en 1929. Les deux frères ennemis, s'observent, chacun sur sa berge du Rio de la Plata, les yeux rivés sur le palmarès de la Copa. Côté argentin on exulte puis on grince des dents d'une année sur l'autre depuis 1924, puisque même si on parvient à gagner un peu de terrain en Copa l'Uruguay trouve le moyen de remporter les JO 1924 et 1928. L'Albiceleste revient donc à 2 Copas au compteur de la Celeste en 1929. A la veille de la toute première Coupe du Monde de l'Histoire du grand futbol. L'occasion rêvée de remettre l'Uruguay à sa place, lui le Héros du continent, double champion du monde en titre (voir article 'Un maillot Celeste'). Le Mondial est organisé en Uruguay, avec 13 participants. Les favoris survolent le tournoi et se retrouvent en finale. La voilà la finale de rêve! Malédiction... L'Uruguay s'impose 4-2 (Le manchot champion du Monde). L'Argentine est défaite, et la pilule passe mal, face à un ennemi désormais tri-champion du Monde de football en titre, contre qui elle s'est déjà inclinée à Amsterdam, en finale des JO 1928. L'affront est total. La pilule ne passe tout simplement pas en fait, et l'Argentine émet des plaintes et reste remontée face à une délégation uruguayenne qu'elle accuse d'avoir fait régner un climat néfaste autour de cette finale. L'AFA (Asociacion de futbol argentino) ira jusqu'à cesser toute collaboration avec l'AUF (asociasion uruguaya de futbol). La précaution 1935 La Copa sera mise entre parenthèse de 1929 à 1935. Lors de la reprise des festivités après cette longue période de froid la CONMEBOL pour ménager les esprits et reprendre en douceur va même jusqu'à adopter une mesure très particulière. Dans un simple souci d'apaisement, aucun trophée ne sera décerné au champion. Cette année là, pour la première organisation au Pérou, c'est l'Uruguay qui sera sacré, devant l'Argentine, battue 3-0 dans le match décisif aux allures de finale. Aujourd'hui l'Uruguay mène toujours la danse au palmarès de la Copa, juste devant l'Albiceleste (15 à 14), depuis son dernier sacre en 2011 en...Argentine. Vous avez dit bête noire ?

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