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Champions League – Le feu d’artifice

Dernière mise à jour : 6 juin 2020

C’est l’avalanche, l'avalanche d’émotions, d’une succession de scénarios à rebondissements. Certains exultent, d’autres sont terrassés. C’est le foot, dans sa plus divine cruauté et sa beauté détestable.



 

Des buts en veux-tu en voilà, des coups de bambous, des châteaux de cartes qui s’écroulent, des sursauts dans des tombes et la fameuse cabane qui tombe sur le chien et… et on part donc dans tous les sens.

Respirons, remettons-nous de nos émotions, et tâchons de retourner avec toute notre tête sur le champ de bataille pour un bilan lucide.

NE PAS TOUT CONFONDRE

D’abord, il est temps de stopper une mode qui traduit bien cette prédisposition à la confusion dans le monde du foot. Outre les lourds poncifs, voilà qu’on emprunte à l’étranger des termes qu’on interprète mal. Je fais référence ici à la désormais célèbre ‘Remontada’.

La Remontada : Il s’agit d’un terme qui était utilisé en Espagne pour qualifier le renversement d’un score fleuve, afin de souligner la complexité de ce qui doit être ou a été accompli, une forme d’exploit. Rattraper un 4-0 avec un 6-1, est un exploit et est qualifié de Remontada. S’il n’y a pas de règle précise ni un barème qui transformerait un but en certificat pour valider le label on peut toujours faire appel à notre bon sens; dans le simple but de conserver le sens profond des mots et des événements. On utilise aussi de plus en plus le mot espagnol ‘Manita’, qui évoque les 5 doigts de la main (qu’on lève en l’air pour chambrer l’adversaire) et désigne une victoire 5-0. Pas un 5-3 !

L’Histoire, n’existe que si on la retranscrit avec minutie non ? Si dans l’instant T des choses on commence à les nommer comme bon nous semble alors je crains que la perception soit erronée et que la culture foot n’en pâtisse à la longue. La culture nécessite la même authenticité.

Ceci précisé, commençons notre bilan.

LES EXPLOITS

Listons-les ces exploits, si nombreux. Real-Ajax, PSG-MU, Juventus-Atlético, City-Tottenham, Juve-Ajax, Liverpool-Barça, Ajax-Tottenham.

Autant de matchs qui ont bousculé la monotonie et nos certitudes, (et sur ce plan-là on peut même ajouter Ajax-Real, qui amorçait les choses).

- Les 2 remontadas : Pour en revenir aux envies de prononcer le mot ‘Remontada’, citons alors les deux seuls vrais cas : Liverpool-Barça (3-0 puis 4-0), et Ajax-Tottenham 2e mi-temps, car oui en 45 minutes il fallait gagner par 3 buts d’écart (2-0 puis 2-3).

- Les 3 renversements héroïques : Inespéré pour certains, un peu moins inattendu pour d’autres, ces trois rencontres nous ont dérouté.

On a vu un Cristiano Ronaldo redevenir ce demi-Dieu qu’on connaissait. (CR7 C-Hercule !) On a vu un PSG disparaitre subitement du tableau, nous rappelant déjà que rien n’était jamais acquis avant le coup de sifflet final, nous renvoyant à ce côté mystique du football qui laisse une chance aux planètes de s’aligner, et aux plus heureux de jouir par ailleurs d’un arbitrage pour le moins inconstant. (Si VAR le veut - "C'est pas toi c'est moi") Enfin on a vu cet Ajax à Madrid, infliger un cinglant 4-1 au Real, qui restera gravé dans les mémoires. Tout sauf une remontada, puisque vaincu d’un but seulement à l’aller (1-2). Et en fait, tout sauf une surprise quand on suit le foot de près. Le Real s’en était alors sorti miraculeusement face à des néerlandais qui brillaient, nous envoyant en pleine figure leur révolution du football. Pas payés, victimes d’un hold-up, on pouvait s’attendre à un (relatif) exploit au retour. (Echec attendu)

- Le match fou : City – Tottenham . Attendais-t-on une victoire de Tottenham en patron à l’aller ? Surement pas. D’ailleurs Lloris avait dû sortir un péno d'Agüero d’entrée, et les Spurs pouvaient se vanter d’avoir su conserver le 1-0. Guardiola devait alors rattraper les erreurs de l’aller et s’imposer par 2 buts. Ce match explosif, sorte de course poursuite effrénée s’est soldée par un 4-3 difficile à analyser, déjà 2-2 dès la 11’ minute. City qui semblait avoir trouvé le moyen de se défaire des Spurs, voyait Llorente (1 but en 19 matchs de Premier League) donner de la hanche (ou du coude ?) le but qui assassinera les Citizens revenant de 4-2 à 4-3. Ce match OVNI ne pouvait se terminer que par un rebondissement lunaire. On pensait avoir vu City décrocher sa place en demi-finale, avec ce but de Sterling à la dernière seconde, finalement annulé par VAR tout-puissant pour un hors-jeu au millimètre. Llorente ce héros.

LEGENDES VS LEGENDES

Deux remontadas dingues, des buteurs inattendus et voici les excès et raccourcis qui vont avec. Commençons par mardi, à Anfield les Reds étaient loin de se montrer déstabilisés par les absences de Firmino et Salah. Au diable les craintes ! Châtiés 3-0 au temple Camp Nou par Messi et ses apôtres, ceux qui ne marchent jamais seuls surent s’extirper du tombeau où toutes les consciences les avaient déjà plongés. Délivrés par un belge providentiel. Celui-là même qui le samedi précédent à Newcastle avait remplacé un Salah sonné, victime d’un choc à la tête. Triomphant, marquant un but de la sienne, Divock rendait les siens invincibles (victoire 2-3 à l’arrachée). Guidés par la foi, les Reds sont prêts à soulever des montagnes. Origi y va de son doublé (7’ et 79’), et Wijnaldum, lui aussi sur le terrain pour suppléer un blessé (entré à la 46’ pour Robertson) marque aux 54’ et 56’ minutes. Sacrés destins !

C’est la coupe, c’est le football, celui de l’incertitude, celui qui n’est pas figé, où rien n’est définitif. Un rappel à ceux qui en douterait qu’on peut être un joueur de complément, et entrer dans l’Histoire d’une compétition, d’un club, du football. C’est l’Histoire du sport collectif, et même du sport en général, l’exploit d’un instant. Et là encore il ne faut pas tout confondre ! Ne pas confondre ‘entrer dans la légende’ et ‘être une légende’. Je fais référence à Lucas. « Lucas du siècle » comme n’ont pas manqué certains médias de baptiser l’événement. Lucas Moura, 26 ans, remplaçant à Tottenham, et désormais auteur du « hat-trick d’Amsterdam ». Epoustouflant d’envie et de justesse hier soir, il réalise une deuxième mi-temps titanesque contre l’Ajax, qui ne vivait plus. Certains commencent alors dès le coup de sifflet final, à reprocher au PSG de ne pas l’avoir conservé. Quelle tristesse de détourner, récupérer un événement si exceptionnel, d’une dramaturgie absolue à des fins de polémiques. Bravo à Lucas, il devient le 5e joueur à inscrire un triplé lors d’une demi-finale de Champions League, c’est beau. Cela ne change toutefois pas sa carrière, son passé et son présent de joueur inconstant. S’il franchit un palier tant mieux pour lui, mais cessons de faire des raccourcis stupides. L’AJAX, CET OASIS

L’issue de ce match invite tout réel amateur de football à arrêter le temps, suspendre ce moment étourdissant, où l’extraordinairement beau et la cruauté extrême se télescopent. Il s’agit d’un exploit, un triplé de Lucas, une remontada qui se concrétise à la dernière seconde. C’est beau, c’est magnifique, mais ce n’est pas tant exceptionnel. Ce qui rend la chose si exceptionnelle c’est l’adversaire. C’est la chute du favori du cœur, du favori des yeux, de l’amoureux du beau jeu.

La Champions League est loin d’être un désert, mais d’une certaine manière elle devenait redondante. On savourait toujours les matchs, on avait même droit à des remontadas (Roma-Barça 2018) des presque remontadas (Real-Juve 2018), des Bayern-Juve de folie (2016), un Liverpool 2018 séduisant, et donc un Real triple champion. Ce qui semblait manqué, c’est le renouvellement des équipes championnes ou au moins finalistes. L’Ajax a dépassé les espoirs, les rouges et blancs ont apporté la révolution du JEU. Cette façon de jouer, de réinventer, de se déplacer, de combiner dans les petits espaces et surtout de faire preuve d’intelligence en s’adaptant systématiquement, a séduit tout le monde.

L’Ajax n’est pas un petit club, certainement pas un novice de la Champions League, mais il était le plus fort symbole de fraîcheur. Un garant même, qui incarnait le football total, et les meilleures chances d’influencer les clubs à produire du jeu en s’inspirant d’un modèle. Atlético de Madrid, AS Roma, Manchester City, Olympique Lyonnais, Schalke04, et donc Tottenham, autant d’équipes à ne jamais avoir remporté la compétition et présentent en 1/8 (soit 37,5% des équipes) laissaient envisager un certain renouveau. Décimées en 1/4, où ne figuraient plus que Tottenham et City face à face, il n’en restait qu’une en 1/2 et le tirage nous réservait donc une opposition entre la nouvelle tête et le nouveau jeu. Je détaillais cette notion lors d’un premier bilan au moment de boucler les 1/8 retour : (Champions League, un renouveau ? Pas si sûr.) Ça sera donc la nouvelle tête, et welcome aux Spurs, que nous encouragerons à nous livrer une belle finale lorsqu’on aura fait le deuil de l’idéal néerlandais. LA DIMENSION PSYCHOLOGIQUE DANS LE FOOT

Qui ne s’est jamais surpris à battre plus fort que soi à l’envie dans un match du dimanche ? Si parfois l’envie peut combler un manque technique, elle est souvent la source de miracles. L’envie des Spurs, la foi des Reds, appelez ça comme vous voudrez. La force de conviction est tout sauf un critère secondaire. Pas de place au doute ou à l’hésitation, c’est la leçon de cette édition de la Champions League. L’Ajax n’a jamais déjoué. Et pour cause, il s’est presque toujours retrouvé en position de devoir répondre à une ouverture du score ou à un score défavorable au match aller. En revanche, on avait également pu constater qu’il était habité par cette volonté de créer, d’avancer, et de vaincre sans calculer. A Madrid, à Turin, on a ainsi vu les néerlandais continuer à joueur une fois passé en position de se qualifier. Ces deux matchs sont des références de jeu, de défense en avançant. Deux leçons.

Une exception : Tottenham - Ajax. Ouvrant la marque les visiteurs avaient su adopter une attitude de gestion qu’on ne leur connaissait pas et avaient réussi dans cette entreprise en conservant un score très précieux (0-1). On se disait que cet Ajax-là avait toutes les armes. Mais il y a le match retour… et il sera fatal. Pourtant on retrouve d’entrée ce Super-club et son football dégoulinant de talent. Alors que Bob Marley résonne dans la Johan Cruyff ArenA pour nous dire que tout ira bien, la deuxième mi-temps sera en fait un cataclysme et le Monde s’écroulera à la 95’ sur ce 3e but de Lucas. Plus que le résultat et ce but encaissé sur une occasion de la dernière chance où Tottenham a une réussite maximale (un long ballon de Sissoko pour Llorente est dévié par De Ligt sur Dele Alli à la réception), c’est l’attitude des locaux qui interpelle. Pour la toute première fois, l’Ajax a semblé dépassé par les événements, acculé, et renoncer un peu trop à sa philosophie. Après tout, il était qualifié de la 1’ à la 95’ minute, et le calcul se posait depuis la 59’ de défendre son but d’avance ou de continuer à attaquer. Les Spurs finissaient plus frais, les anglais débordant d’énergie étaient durs à contrer. Pourtant sur deux occasions, dont un poteau, Ziyech aurait bien pu clore les débats. La réussite choisissait alors son camp ; Lucas sera intransigeant.

On peut quand-même noter qu'on avait vu une fébrilité de l'Ajax en 2017 au match retour contre l'OL, donc dans une demi-finale retour de coupe d'Europe déjà. Même configuration, l'avance était conséquente, et c'est en deuxième mi-temps que les rouges et blancs avaient déconnecté, tout roulait, mais un doublé de Lacazette juste avant la pause avait alors enrayée la machine (2-1). Avec de la réussite l'OL avait acquis le 3-1 qui le situait à un seul petit but de la prolongation. Dès cet instant l'Ajax avait subi de la même façon que mercredi, et réduit à 10 il avait remercié le ciel que Cornet ne cadre pas son tir de la dernière chance et n'arrache pas la prolongation. Je pensais sincèrement l'Ajax 2019 à l'abris d'un tel scénario.

Tottenham ira à Madrid pour la finale, et rejoint des Reds qui sont venus à bout d’un Barça trop passif, en manque d’idées et d’impact. A Anfield même les remplaçants ont prouvé que l’esprit compte. Le fighting spirit ? Il ne s’agit pas de prendre un exemple et d’en faire une généralité, mais il faut bien reconnaître que la dimension physique des équipes anglaises et leur volonté d’aller de l’avant a payé. De cette même façon lorsque City a poussé en 1/4, Tottenham a bien failli plier. La réussite des anglais ne se limite certainement pas à leur simple envie de gagner (sacrés techniciens à leurs têtes), mais je suis convaincu que leur championnat compliqué, fait de matchs acharnés, et d’un classement très serré les amènent à être blindés mentalement contre les retournements de situation, les ascenseurs émotionnels et les défis. En Premier League on souffre. Et on souffre en silence, MU a fait le coup à Paris avec un effectif amputé de 6 joueurs. Tottenham joue sans Kane, et Son était absent en 1/2 aller. Klopp a donné une leçon au Barça sans Salah et sans Firmino, tout en perdant Robertson. Moralité ? Personne ne chiale ! Tout le monde assume, et gagne. Les 4 équipes anglaises ont su se dépêtrer d’une situation bien mal embarquée (et seul City a échoué de peu avec ce but hors-jeu). Manchester Untied, le mauvais élève du championnat domestique est le seul club à avoir subi un échec significatif en Europe, au Camp Nou. Voici un article qui anticipait ce retour en force dès les 1/8 : Le come-back des anglais

Ce constat vaut pour l’Europa League, Arsenal et Chelsea viennent de se qualifier pour la Finale, l’un a survolé ses matchs contre Valence, avec des attaquants intenables, alors que Chelsea qui ne dérogeait pas à la règle a trouvé un client sérieux avec Francfort (victoire aux TAB après une prolongation à haute intensité). Pour situer l’exploit, notez qu’il s’agit d’une grande première de retrouver 4 clubs d’une même nation en finale de C1 et C3 (l’Espagne en 2014 et 2016, avait réussi à en placer 3).

L’Ajax n’était certainement pas avare d’effort, et le Real fainéant de cette saison l’a appris à ses dépens. En revanche mercredi soir on a vu que celui qui faiblit trépasse. Même chanson pour l’Atlético à Turin, qui a payé très cher son refus du jeu alors qu’un CR7 revanchard lui avait promis 3 buts.

NE PAS REFORMER LA PERFECTION

Qu’est-ce qui ne marche pas dans le football pour qu’on ait à ce point envie de réformer tout et n’importe quoi ? La liste des compétitions visées est longue. Des fédérations et des clubs richissimes, motivés par quelques (ou beaucoup) de dollars de plus, souhaitent incruster dans nos têtes qu’ils ont trouvé des solutions miracles là où il n’y a aucun problème. (UEFA-FIFA : réformes anti-foot et FIFA on n'arrête pas le projet : 2 bilans de la surenchère) On vient de vivre une édition exceptionnelle de Champions League, une série de matchs aller-retour aux scénarios inimaginables. Un feu d’artifice d’émotions, de joies, de peines, toujours provoquées par la beauté du jeu. Depuis la naissance de ce format, je pense que cette édition est la meilleure d’un point de vue du spectacle et des rebondissements. Comment argumenter en faveur d'un besoin de changement ? D’autant plus que la réforme de la Champions League veut augmenter de manière conséquente le nombre de matchs de poules, précisément ceux qui nous passionnent le moins. Le grand plus de cette édition c’est surtout cette incertitude sur l’identité du champion. Beaucoup on l’étoffe, et en même temps chacun peut se faire supprimer d’un moment à l’autre, même quand tout va bien - surtout quand tout va bien - . Les initiés se seront sentis comme devant un épisode de Game of Thrones. Le personnage le plus attachant disparaissant subitement, Adieu Ajax.

Encore une fois la réforme s’élève contre ce second et dernier critère de satisfaction, puisque les riches veulent s’assurer de rester entre eux, en haut, dans une Ligue semi-fermée (fermée à terme ?). Le but de la manœuvre est d’exclure pour eux tout risque de non-participation et de continuer à s’engraisser sur le dos de la bête, garantissant un entre soi nocif à tout ce que l’on vient d’adorer. Non merci !

Disons-le ensemble

Qu’il s’agisse de réforme de compétition, de règles de transferts, de lois du jeu, etc… le JEU devrait toujours y gagner, et l'avis du public devrait compter.

LE FOOTBALL DOIT TOUJOURS GAGNER

Le football offensif dans sa forme la plus aboutie. Voilà ce que nous a offert l’Ajax. Mais pas seulement l’Ajax en fait. Comme expliqué plus haut, c’est l’attitude la plus volontaire qui a toujours été récompensée. Le foot vers l’avant, le foot ambitieux, celui qui construit et non pas qui détruit ou qui cherche à éteindre le spectacle.

Il nous reste une finale, Liverpool – Tottenham.

D’un côté Jürgen Klopp, qui prône les mêmes valeurs qu’un certain Marcelo Bielsa, c’est-à-dire, pratiquer un football offensif afin de garantir un spectacle plaisant aux gens qui payent pour venir le voir. Compte tenu de son parcours et de ses défaites en finales (Champions League x 2, Europa League) avec Dortmund puis Liverpool, on pourrait le qualifier de loser et rejeter ça sur l’infâme romantisme de sa philosophie. Les détracteurs de Bielsa - qui lui reprochent exactement cela - devraient logiquement ne pas apprécier Klopp. Peut-être se réfugieront ils chez l’adversaire alors, en espérant qu’il sorte vainqueur. De l’autre côté donc, Mauricio Pochettino, celui qui s'auto-qualifie de « disciple de Bielsa ». ZUT ! (Bielsa : Stop aux mensonges! : description d'une philosophie qu'on détourne trop souvent)

Klopp, Pochettino, deux mentalités positives, qui valorisent le collectif et le travail. Ces deux coachs ont bien moins recruté que leurs concurrents anglais, l’argentin a même été particulièrement original en ne recrutant pas du tout à l’intersaison. La confiance en son groupe a payée là aussi.

Plus que jamais, c’est donc bien le foot positif qui a gagné. Pas seulement celui de l’attaque, pas seulement celui qui veut ‘bien jouer’, mais celui des valeurs humaines, de la confiance et du respect. Ces coachs se soucient encore de leur public, et voilà le résultat. Peu importe la finale au fond, ce foot-là a déjà gagné. Qui n’a pas apprécié cette phase finale ? Qui réclame plus de jeu fermé à l’heure qu’il est ? Du pragmatisme et de la chatadédé ? Même si Gianni Infantino osait qualifier la Coupe du Monde 2018 en Russie de « plus grand Mondial de l’Histoire », c’est ce football du respect qui sert de publicité, et de lui-même, sans artifice.

Pour preuve, on peut être déçu pour l’Ajax, mais il est déjà dans l’Histoire. On l’a savouré et on le remémorera au même titre que ce non-but de Pelé contre l’Uruguay. Puisse cette supernova éclairer tous les esprits.



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